lundi 20 mai 2013

Île du Sud, la Suite, avec Mallory!

Dimanche 24 Mars 2013, 14h30, l'avion dans lequel Mallory doit se trouver vient d'atterrir sur le tarmac de l'aéroport de Wellington!

Voilà près de 24h00 que je me trouve à l'aéroport. Après être arrivé  de Queenstown, j'ai décidé de rester dans cette enceinte pour effectuer différentes tâches, que je ne prends pas le temps de faire quand je suis sur les routes. Me voici donc lancer dans l'écriture de mon blog, la réponse à certains emails, le visionage d'un film... Je passerais la nuit à dormir sur une des banquettes de cet aéroport. Ce dernier ferme, mais il est possible pour les personnes, qui ont un départ tôt le matin, de rester dans l'enceinte. Je joindrai les 6 autres personnes qui ont décidées de passer la nuit sur place. Coucherà 1h00 du matin, je serais réveillé dès 4h00.
L'aéroport reprend vie petit à petit.  Les premiers passagers se pressent pour se rendre au niveau des portes d'embarquations et ne pas manquer leur avion. Les devantures des magasins s'animent de nouveau, les rideaux de fer sont roulés dans le sacorphage prévu à cet effet. C'est maintenant un éclairage, étudié spécifiquement pour attirer l'oeil et mettre en avant les objets en vente, qui prend le relais. Cette enceinte est un vrai miroir, en miniature, de la société qui évolue à l'extérieur, de son organisation, de sa structure,  et de ces connexions humaines! En plus de pouvoir effectuer certaines tâches que j'avais laissé de côté, je vais pouvoir regarder attentivement tous les moments de vie qui se déroulent dans un aéroport. Une mère qui retrouve son enfant, une qui doit le quitter, des couples se retrouvant, ou devant se séparer avec déchirement pour plusieurs jours, voir mois. Parfois, je serai partie prenante de ces échanges. Je vais intérargir avec d'autres personnes. Ce fut le cas avec plusieurs enfants chahutant, courant partout. Je m'amuserais avec eux. Cette femme, un verre de vin blanc à la main, qui viendra s'installer autour de la même table que moi, a une personnalité intéressante. Je confierais aussi mon gros sac à dos, quelques minutes, à trois jeunes attendant leur avion, me permettant plus librement d'aller aux toilettes.

Je vais observer une jeune femme, en pleure, dire au revoir à son petit-ami. Ce dernier ne versera pas de larmes mais ce fut comme tel. La tristesse retranscripte différement pouvait se lire autant sur son visage que sur celui de la femme qu'il aime... Plusieurs groupes de persones viendront accueillir un proche, ou dire au revoir à l'un d'entre-eux. Une femme jouera avec son compagnon, fraîchement débarqué! Elle se cachera derrière un poteau. Elle surgira brusquement lorsque ce dernier arrivera à sa hauteur, pour lui sauter dans les bras... Joie, peine, partage, ressenti, émotions, attente, séparation, déchirement, retrouvailles, sont des sentiments et des actions amplifiés et multiples dans ce lieu de transit vers une destination particulière, ou lors d'un retour à la maison...

Je ne suis pas vraiment chez moi. En effet le monde ne m'appartient pas, même s'il est mon terrrain de jeu actuellement! Peu importe, je m'apprête à accueillir Mallory dans mon univers, dans ma réalité quotidienne. Elle est venue partager un bout de cette aventure à mes côtés.  Besoin de vacances, envie d'évasion, profitant d'une opportunité, elle a franchie le pas. Elle désirait ne plus vivre mon aventure seulement par procuration, derrière son écran d'ordinateur, lisant ces quelques lignes décrivant, tant bien que mal, la féérie de ce voyage au long cours. C'est ensemble, que nous nous préparons à écrire une autre page de ce Vol Libre.

L'avion atterira à l'heure prévue. il est 14h30 quand le panneau d'affichage passe de "Arrivée prévue à..." à "A atterit!". Quelques minutes plus tard, les premiers passagers franchissent la porte des arrivées des vols internationaux. Le flux de personnes va augmenter pour atteindre un pic, 20 minutes plus tard. La salle d'attente comble  de personnes impatientes s'est progressivement vidée. L'émotion est forte lors de ces retrouvailles avec une personne que je connais. Ceci ne met pas arrivé depuis longtemps. Je vais avoir pleinement le temps de profiter de ce moment d'attente juste avant la délivrance quand tu es enfin réuni avec l'autre personne. Je vais même passer par tous les états.

Le frère de Mallory m'avait notifié par email qu'il avait été en contact avec sa soeur. Cette dernière lui précisant que le voyage se déroulait comme prévu, qu'elle avait atteint sa dernière escale; Sydney. Aucune raison donc pour qu'elle ne soit pas présente dans l'avion, pour que quelque chose lui soit arrivée. Pourtant, plus d'une heure après que l'avion se soit posé, je me retrouve seul dans la "salle des cent pas". Non, je ne suis pas prêt à subir la peine capitale, mais je me sens comme un lion en cage. Toutes sortes d'idées me passent par la tête. J'envisage aussi bien le meilleur que le pire... Où est-elle?

Finalement, la libération va venir, quand derrière la porte coulissante, j'aperçois enfin une tête familière qui passe le dernier contrôle des douanes. La porte s'ouvre une nouvelle fois. Elle avance vers moi. Je m'élance vers elle. Nos visages rayonnent d'un large sourire. Je peux enfin la serrer dans mes bras. Ce départ en fanfare promet une quizaine tonitruante, faite de rebondissements, de surprises, d'actions...

Plus de détails fournis par Mallory me permettront d'éclaircir pourquoi l'attente fut si longue. La raison est assez hilarante. Mais le temps n'est pas encore venu de discuter de cela. Nous profitons de nos retrouvailles. Plus d'un an et demi que nous ne nous sommes pas vus. Peu d'échange par email ou Skype, ce qui implique beaucoup de choses à se raconter. Mallory vient de traverser le Globle mais elle ne semble pas tant affecté que cela par ce long voyage de plus de 24h00. Quelques minutes plus tard, nous sommes déjà dans un nouveau moyen de transport. Rien à voir avec les distances qu'elle vient de parcourir, ou avec le temps nécessaire pour arriver à destination. Le trajet de bus durera tout de même 45 minutes, traversant la capitale du Sud au Nord pour nous déposer à Upper Hut. C'est dans la maison de Christene, une connaissance faite par l'intermédiaire de Couchsurfing, que nous passerons les deux prochaines nuits.

Trouvant facilement sa maison, nous pourrons y déposer nos affaires, faire sa connaissance. Puis, nous nous rendrons au supermarché pour faire des courses pour les deux prochains jours... La raison de sa sortie tardive n'est maintenant plus une énigme. Désirant me faire plaisir, elle a achetée une bouteille de vin dans la zone de duty free à Abou Dabi. La bouteille aura passée le premier contrôle sur place mais elle ne passera pas le contrôle des bagages à main dans l'aéroport de Sydney. La bouteille a été consignée. Elle devait lui être rétribuée à l'arrivée à Wellington. Elle n'en verra jamais la couleur même avec le numéro de suivi qu'on lui a fourni. Cerise sur le gâteau, elle a perdue ces lunettes de vue, sûrement dans l'avion, à l'arrivée, en contrôlant si elle n'oubliait rien sous le siège. Rien à faire, elle n'aura jamais l'occasion non plus de remettre la main dessus. Cela malgré le fait que nous nous rendrons deux fois, ultérieurement, au service des objets trouvés... Serais-ce le début d'une longue série d'ennuis et de pertes? Aucune envie, aucun présage pour que cela se déroule tel quel... Cela nous sors très vite de l'esprit. Nous avons des sujets beaucoup plus passionnant autour desquels échanger.

Après avoir cuisiné, fait plus ample connaissance avec Christene, et une jeune allemande qu'elle héberge depuis plus d'une semaine, nous ne tarderons pas à gagner notre chambre. Seuls quelques minutes seront suffisantes pour nous envoyer aux pays des rêves...

Vous pourrez demander à Mallory, elle vous confirmera que nous n'allons pas sortir de ce monde onirique pendant les 15 jours suivants. Jour et Nuit, 24h00 sur 24, nous allons nous mouvoir dans un pays qui surpasse en qualité, en paysages, et dans l'action, la plupart des rêves imaginables... Vous aimez les choses simples! Vous aimez les bons moments de la vie! Vous aimez partager des instants inoubliables! Alors continuez de lire ces lignes, laissez agir votre imagination, utilisez votre côté artitisque pour vous projetez avec nous dans cette aventure... La téléportation n'est pas encore de ce monde. Mais l'imaginaire venu tout droit d'un cerveau humain peut être très puissant. Puis en fermant les yeux, vous pourrez aussi façonner à votre image, selon vos envies, le cadre de ces aventures, pour prendre part à ce voyage dans un paradis terrestre.

Je suis sûr que certains d'entre-vous avez déjà essayé cette technique.  Pour certains, vous en êtes même devenu expert en la matière. C'est pour cela que je peux parfois sentir votre présence à mes côtés, alors que vous vous trouvez à l'autre bout du monde!

Mais revenons dans le présent de l'action vécue avec Mallory, et Mallory seulement! Nous passerons tous les deux une très bonne nuit. Nous prendrons notre temps en cette première journée pour nous préparer, profiter de notre petit-déjeuner, discuter...

Je dois la laisser un peu souffler, moins de 24h00 après son arrivée. Mais attention, elle a déjà été mise au parfum. Le programme va être dense et intense. Les prochains jours ne ressembleront pas forcemment à ce Lundi, 25 Mars. Mais cela ne semble pas lui déplaire. Elle a soif de découvertes, envie de passer des moments sur les routes à découvrir une partie des merveilles de ce pays... Ce pays qui vous ensorcelle sans même que vous vous en rendiez compte!

Ce périple sera placer sous le signe des premières pour Mallory. Pourquoi devrions- nous tarder à commencer? Depuis Upper Hut, nous allons faire du stop en compagnie de l'Allemande qui vit chez Christene. Direction le centre-ville de Wellington! Très vite un monsieur d'une soixante d'année s'arrêtera. Quelques minutes plus tard, nous sommes déjà dans le centre urbain de cette capitale. Mallory n'avait jamais fait d'auto-stop! C'est chose faite!

Nous allons, en premier lieu, prendre de la hauteur depuis un point de vue imprenanble sur la ville. Ce dernier nous permet de mieux apprécier l'environement naturel et encore très sauvage. Entre mer, collines, forêts, retenue d'eau, la nature n'est jamais loin de la périphérie d'un des plus grands centres urbains de Nouvelle-Zélande. Nous longerons les bords de mer en plein centre-ville, dégusterons notre déjeuner avec vue sur le port maritime, puis nous partirons explorer le musée National Te Anau, qui culturellement, nous permettra d'approfondir nos connaissances de ce pays d'acceuil... Cette première journée se votalise comme neige au soleil. Cette ville est très similaire à ces compères européennes et elle ne permet pas à Mallory de prendre conscience pleinement des lieux où nous nous trouvons...

Réveil au aurore, le lendemain matin. Direction l'aéroport où nous prenons un avion direction Christchurch, sur l'île du Sud. Au vu de ce que nous voulions faire, économiquement parlant, le plus intéressant était de voler dans cette ville, de louer une voiture et de faire une boucle, pour revenir à ce point de départ une douzaine de jours plus tard. Après avoir survolé une partie de l'île que nous allons explorer, nous perdons déjà de l'altitude, 30 minutes seulement après le départ. Christchurch est sous nos pieds. Bagages récupérés, nous nous rendons directement au bureau de Jucy, loueur de voiture, pour retirer la voiture que nous avons réservée! C'est une petite voiture japonaise, idéale pour deux personnes. Sa couleur, d'un bleu très vif, me semble assez peu naturel. Pourtant la nature et les eaux de la Nouvelle-Zélande s'apprêtent à me démontrer que je suis encore un peu dans l'ignorance de la puissance colorée de la planète terre et de ces éléments...

L'idée n'est pas de rester dans les parrages de cette ville que nous explorerons si possible lors de la fin de notre circuit. Nous faisons le plein de provisions pour les prochains jours et prenons le chemin de notre première étape aussi tôt que possible. Il n'est pas encore midi quand nous sortons de la périphérie de la ville.
Le temps est couvert, le plafond de nuages gris est bas! Peu importe, le baromètre de notre moral est au beau fixe. Il indique "Beau Temps, grand soleil"! Nous prenons la direction du Sud Ouest. Nous empruntons la route touristique 72, à l'intérieur des terres (Inland Scenic road). Premier arrêt pour un pique-nique sur les bords de la rivière Rakaia. Première nuance d'un bleu irréel, pour une eau qui s'écoule dans une gorge peu profonde! Armée d'un couteau nous préparons nos sandwichs avec du pain frais, du jambon, du fromage et des tomates. La simplicité est de rigueur et le restera pendant tout le séjour. Il y aura néanmoins toujours une pointe de petits plus, des petits plaisirs qui aggrémentent un quotidien qui se veut plaisant. Lors de ce repas, les carrés de chocolat Lindt seront la petite touche de luxe qui fait encore saliver mes papilles gustatives... Le calme de ce lieu paisible va être rompu. En premier lieu par un chauffeur laissant son moteur allumé, puis par un groupe de jeunes hommes, une trentaine, venu se baigner... Le temps est venu de continuer notre chemin.

Nous avalons les kilomètres en ce premier jour sur les routes. Le compteur affiche déjà plus de 150 kilomètres. Nous traversons des plaines verdoyantes, où les moutons et les vaches se cotoyent, où de nombreux légumes poussent à perte de vue. Nous nous arrêtons pour faire connaissance avec des buffles aux imposantes cornes. Mais cela ne nous suffit pas, nous aimerions en découvrir plus, profiter réellement des paysages qui défilent derrière nos fenêtres. Voyant un chemin menant, si j'en crois la signalisation, à une station de ski, je tourne sur la droite. Très suprenant, nous nous retrouvons très rapidement sur un chemin de terre en pleine campagne... Je décide de pousser les investigations et de m'enfoncer sur ce chemin à peine pratiquable pour ce genre de véhicule. Nous passons sur un pont fait de bois et de ferailles rouillées. C'est vraiment l'aventure! Après quelques kilomètres, nous nous retrouvons finalement face à une barrière vérouillée. 

Aucun regret, le principal est d'essayer quand on a une idée derrière la tête! J'amorçe ma manoeuvre pour faire demi-tour. Pris dans l'excitation, discutant avec ma compagne de voyage, je n'ai pas pris conscience de l'ampleur du fossé qui se trouver devant moi! Mallory veut me prévenir. Trop tard! la voiture vient de descendre de plus d'un demi mètre. J'essai immédiatement de repartir en arrière en vain. Descendant de la voiture, je dois constater les dégâts. Rien de majeur à signaler. La voiture n'est pas touchée mais une roue ne touche plus le sol et l'autre glisse sur une pelouse humide. J'ai déjà commencé à accumuler de la terre à l'arrière de cette dernière lors de mes premiers essais de libération.

Une force extérieure va être nécessaire pour aider le véhicule à se mouvoir, et pouvoir de nouveau avoir assez d'adhérence pour. Or nous sommes au milieu de nul part. Je ne pense pas que nous aurons la chance de voir un véhicule venir à notre rescousse avant de nombreux heures, si jamais un véhicule passe par là. Je laisse ma place à Mallory. Je vais pousser autant que mes forces me le permettent, espérant que cela sera suffisant pour nous sortir de ce mauvais pas. La première tentative est un échec. Lors de la seconde, la voiture bouge un peu mais ne sors pas de la charnière dans laquelle elle est maintenant bien embourbée. Je mets toutes mes forces dans la tentative suivante. Mallory accélere autant qu'elle peut. La voiture glisse lentement vers l'arrière et rejoins finalement la partie gravelée de la route. Nous sommes sortis de ce mauvais pas!

Nous pouvons d'ores et déjà en rire. Une faute d'inattention et c'est la première péripétie, le premier souvenir mémorable. Pour ma part, je vais donc aussi, lors de ce périple, expérimenter de nouvelles expériences. C'est la première fois qu'une telle mésaventure m'arrive en voiture. Plus de peur que de mal! Nous nous arrêterons au bord du ruisseau pour profiter un peu de ces verts patûrages.

La complicité est présente. Nous nous connaissions pas tant que cela avant qu'elle me rejoigne, ici, en Nouvelle-Zélande. Nous nous étions rencontrés quelques semaines avant que je partes, alors que je faisais ma formation de parapente avec l'UCPA. Mais comme nous l'avions tous les deux envisagés, l'osmose et la bonne entente sont à l'ordre du jour... Nous continuons notre route pourla prochaine étape.

Nous voici arrivé dans la ville de Géraldine. Elle se trouve non loin du bord de mer, à l'Est, et au début d'une chaine montagneuse, à l'Ouest. Nous nous arrêtons dans le centre touristique pour avoir de plus amples imformations sur les attractions de la région. Bizarrement, la femme qui nous reçoit ne vend pas tellement les mérites de la région environnante. Mais vérifiant, sur internet, la carte météorologique, elle nous conseille vivement de poursuivre notre chemin et de nous rendre directement au lac Tekapo, à une heure de route. La raison? Elle nous dit qu'il fait grand soleil sur place. Diffiçile à croire alors que nous sommes encore sous une grisaille persistante et dense. Nous suivons tout de même ces conseils et continuons notre route.

Les kilomètres s'accumulent de nouveau. Le temps reste cependant inchangé. Nous prenons de l'altitude et arrivons au sommet d'un col, "Burke Pass" à 829 mètres au dessus du niveau de la mer. Le spectacle qui s'offre à nous est impressionant. Comme s'il y avait un mur transparent dans le ciel, les nuages ne dépassent pas une frontière délimitée par ce col et les sommmets environnants. Nous franchissons donc sans hésitation cette barrière Nous nous retrouvons très vite entouré par un grand ciel bleu et un soleil qui nous réchauffe instantanément. Les paysages prennent alors toutes leurs splendeurs. Arrivant au bord du lac Tekapo, nous faisons face à une surface liquide d'un bleu turquoise limpide, ayant un effet miroir en raison de sa platitude. Le deuxième arrêt nous conduira à sa fameuse petite église, construite en l'honneur des premiers pionniers européens ayant occupés les lieux.  Continuant notre contournement dans le sens des aiguilles d'une montre, nous allons ensuite grimper au sommet du Mont John, en bordure de lac. La marche de plus de 45 minutes est assez physique. Mais le spectacle au sommet est impressionant. Nous sommes au milieu d'une magnifique vallée. Nous surplombons plusieurs lacs, de nombreuses collines heurbeuses. Sans le vouloir, nous avons choisis le meilleur moment pour être à ce sommet. Nous assistons à un magnifique coucher de soleil, un splendide lever de pleine lune. Nous nous trouvons à côté de l'observatoire astronomique du lac Tekapo. Sa réputation est planétaire. c'est un des meilleurs lieux au monde pour observer les étoiles, la voile lactée, les autres galaxies et d'autres systèmes ou événements se produisant dans l'Univers... Et ce Monde de l'infiniment grand. La présence de la pleine lune ne nous permettra pas de prendre conscience immédiatement de cet état de fait, nous laissant ce plaisir pour le réveil, avant le lever du soleil, le lendemain matin. Nous devons avant cela trouver un endroit pour dormir.

D'un commun accord, nous avons décider de voyager à ma manière, ou presque (certaines limites ne seraient pas raisonables)! Serait-ce le début des sujets de discordes et des ennuis à venir pour la suite de notre aventure? Laissons les événements suivants nous éclaircir un peu plus sur le sujet. Nous nous dirigeons donc vers le camping du département de conservation environnemental. Nous ferons un petit détour supplémentaire, en pleine nuit, avant finalement de rebrousser chemin sur quelques kilomètres, et trouver le lieu recherché. De nombreux caravanes, camping-cars et campeurs sont déjà présents. Nous trouverons un lieu approprié pour la nuit. J'installerais la tente. Je sens alors un changement d'humeur chez Mallory!
L'odeur, dans les toilettes sèches, la répugne. L'aspect visuel n'aide pas forcément non plus! Rien à redire de ce côté! C'est pourquoi de mon côté j'utilise toujours les plus grandes, les plus belles,  les plus colorés, les plus odorantes, les plus propres toilettes du monde, la sensationnelle Nature et ces payasages à couper le souffle! Rassurez-vous, je suis tout de même, et encore, un peu civilisé, en ville ou chez les personnes où je me trouve, j'utilise aussi cette merveilleuse invention de l'être humain. Aparté faite, revenons sur l'instant présent, où en pleine nuit, Mallory semble un peu égrit. Le ton de sa voie a changé. Des petits Riens l'énervent. Pour ne pas vous mentir cela m'inquiète un peu sur le moment.

Pourtant la suite des événements et certaines explications vont mettre rapidement les choses à plat. En parlant d'être à plat, le matelas 2 places, que j'avais conservé simplement pour cette occasion, ne semble plus vraiment remplir la tâche qui lui incombe. L'ayant gonflé à son maximum, nous nous réveillerons quelques heures plus tard, sur le sol, sans air entre nous et lui pour nous protéger du froid et de l'humidité! A partir de trois heures du matin, l'humidité sera omniprésente. Il n'est plus possible de toucher la toile de la tente  sans risque de se faire tremper et d'être encore plus frigorifié. Il est possible de lutter contre un froid intense même dans une tente et dans des duvets qui ne sont pas prévus à cet effet. En revanche, contre l'humidité peu de technique ou de possibilités s'offrent à nous... De plus, les seules expériences de camping qu'elle a eu dans sa jeunesse, dans le jardin de ces parents, ne lui ont pas laissés de souvenirs impérissables. Nous discuterons de cela le lendemain matin et envisageons la suite avec sérénité même si des améliorations devront être trouvées.

Je dois aussi faire attention de mon côté! En effet, ma façon de voyager n'est pas faite pour tout le monde! La vie simple avec parfois peu de confort, voir un confort inexistant dans certains cas, n'est pas chose aisée quand on arrive tout droit du confort de la vie à l'européenne. Je me contente de chose très simple, je n'ai pas besoin de beaucoup de sommeil et je peux dormir partout. J'aime être propre et "sentir la rose" mais je ne vais pas être catastrophé si je ne vois pas une salle de bain pendant 1 ou 2 jours. Et surtout je voyage à un rythme soutenu, je n'arrête jamais, je suis encore debout longtemps après le coucher du soleil et très souvent réveiller avant le lever... Je dois aussi m'adapter aux personnes qui partagent ce voyage avec moi, je dois savoir écouter leurs attentes, leurs besoins et savoir me remettre en questions... Je suis beaucoup plus flexible que j'ai pu l'être. Je fais beaucoup plus attention aux signes extérieurs, aux réactions d'autrui pour m'adapter à la situation. Pourtant encore, parfois, je me surprends à avoir des réactions spontanées pas totalement adaptées à la situation, ou aux besoins de mon partenaire de voyage...

Avec Mallory, rien ne va être vraiment compliqué! Nous allons faire quelques ajustements au début de ce voyage en voiture. Nous allons nous octroyer le confort, le rythme, la réponse à certains besoins souhaités. Et tout va alors se dérouler à merveille!

Réveiller de bonne heure, avant que le soleil surgisse de derrière les montagnes, nous avons déjà pliés la tente et nous nous rendons au bord du lac pour une ballade matinale. Les couleurs vont changer drastiquement au cours de l'heure et demi de marche que nous effecuerons. Le lac va revêtir ces habits de lumière! Nous retournerons, cette fois en voiture, au sommet du Mont John, au niveau de l'observatoire, pour y déguster notre petit déjeuner. Du lait, des fruits, du pain et de la confiture seront au menu. Un vrai régal devant un paysage à couper le souffle! Repus, et des images déjà pleins la tête, nous décidons de continuer notre chemin. Nous laissons derrière nous ce magnifique lac et nous nous enfonçons encore un peu plus dans ces paysages de Montagnes. "Extraordinaire, fabuleux, incroyable,..." sont certains des mots que nous allons prononcer régulièrement à chaque découverte d'un nouveau lieu. Les mots nous manquerons parfois pour exprimer la beauté que nous pouvons observer avec nos yeux. Peu importe, nous partageons ces moments ensemble, nous les vivons!

Nous allons approcher le sommun en ce deuxième jour. Nous nous rendons, en effet, à la base du plus haut sommet de la Nouvelle-Zélande; le Mont Cook, qui culmine à 3754 mètres d'altitude. Longeant le lac Pukaki sur des dizaines de kilomètres, nous allons avoir le le temps d'en admirer sa gracieuse beauté. Je ne pensais pas que le bleu de notre voiture pouvait être réel. Je dois me rendre à l'évidence, la nature peut nous offrir beaucoup plus que ce qui est concevable pour l'esprit humain, quand il se restreint aux standards qui a toujours connu. C'est le cas surtout quand il se limite au même environnement physique qu'il a toujours cotoyé. Pour s'émerveiller, être étonner, et découvrir de nouvelles choses, la Nouvelle-Zélande est un des meilleurs terrains de jeu que je n'ai encore jamais foulé!

Nous passerons le reste de la journée à nous promener dans la région autour du Mont Cook. Nous pique-niquerons sur une falaise en bord d'un glacier, nous nous rendrons au niveau de deux différents lacs créés par la fonte des glaciers. De petits icebergs flottent à leur surface. Le mélange entre grand soleil, verdure, glace, neige sur les sommets environnants, cascades d'eau, rivière au fort débit nous offrent un spectacle fort agréable visuellement parlant! Nous en profiterons jusqu'à la tombée de la nuit. Puis nous regagnerons un camping avec eau chaude, cuisine, salle à manger. Cela fait plaisir de pouvoir prendre une douche, de manger à la lumière et d'avoir un lieu chauffé lors de nuits qui ont commencé, à cette période de l'année, à avoir des températures qui descendent assez rapidement! Nous camperons pour la deuxième nuit de suite. Couvert de la tête aux pieds, nous nous préparons à lutter contre le froid! Deuxième tentative avec le matelas. Il ne se dégonflera pas immédiatement, nous laissant un petit espoir. Pourtant au réveil, nous sommes de nouveau directement en contact avec le sol. C'est une certitude, il est troué et nous nous en servirons probablement plus les jours suivants.


Mallory a passé une bien meilleure nuit. Elle aurait préférée tout de même se réveiller sur un coussin d'air douillet et non sur un sol dur et humide. Nous partons du camping alors qu'il fait encore nuit noire. Comme par beaucoup d'occasion (pour ma part au quotidien), le fait d'être matinal va nous offrir un spectacle époustouflant. Le lever de soleil sur la campagne environnante est grandiose. Le ciel passe d'une couleur rougeâtre, puis mauve, orange, et jaune avant que le soleil perce finalement derrière la barre montagneuse à l'Est, mettant encore un peu plus en abîme ces paysages de films fantastiques qui s'offrent à nous!
Un autre événement qui s'était déjà produit, va se renouveller de nombreuses fois en ce début de matinée.

Des aigles ou autres rapaces se trouvent sur le bas côté de la route, souvent pour y déguster un animal mort. Avec leur bec pointu, ces oiseaux déchiquetent les carcasses des animaux écrasés par des voitures ou camions. Equipés de phares puissants, attirant la curiosité des animaux, ces derniers se transforment, la nuit, en des machines métalliques meutrières implaccables. Je ne peux qu'être désolé de ce massacre journalier. Les solutions sont pourtant peu nombreuses si nous désirons garder notre mode de vie actuel. Je préfère donc toujours voir les aspects les plus positifs. Cela nous donne l'occasion d'assister à un spectacle magnifique! Quand ces oiseaux déploient leur ailes, ils atteingnent presque deux mètres d'envergures. Quand le rapace réagit, seulement quelques secondes avant la collision, c'est à quelques mètres que nous pouvons admirer ce seigneur des cieux. Les voir planner, flotter dans les airs, en tournoyant autour d'une possible proie au sol, seront des moments que nous allons vivre et revivre. Cela va même devenir un de "nos fils rouges" de cette aventure. Nous possèdons une même passion pour ces animaux. Mallory n'en avait quasiment jamais vu dans la nature. Mais comme moi, si vous lui demandez quel serait l'animal qu'elle choisirait en cas de réincarnation, sa réponse est claire! "Je voudrais être un aigle!" Nous ne répondrions pas par la négative si nous pouvions admirer tous les lieux visités, aussi depuis le ciel. Mon Vol Libre ne bat pas des ailes, bien au contraire, je plane de plus en plus haut, prenant les courants ascendants procurés par les joies du voyage, des rencontres, et de la vie.

Nous allons rouler plus de 150 kilomètres pour atteindre la ville de Wanaka, charmante ville de montagne, au bord du lac du même nom. Cette ville est prisée lors de l'hiver quand elle devient une plaque tournante pour aller skier dans les stations aux alentours.

L'été magnifique que les Néo-zélandais ont eu semble vouloir se prolonger en ce début d'automne. C'est avec un grand soleil et des températures estivales que nous allons découvrir les environs. Après avoir pris des renseignements au département de conservation de l'environnement, nous déciderons de faire une randonnée nous menant au sommet d'une colline qui surplombe le lac Wanaka. La montée est rude. Mais chaque point de vue, le long du chemin, va nous récompenser de nos efforts. Plus nous grimpons, plus notre champ de vision s'aggrandit sur un paysage sublime. Nous voyons , les cours d'eau qui se jettent dans le lac, les îles qui trônent dans ces eaux peu profondes, les montagnes en arrière plan, possédant de la neige éternelle à leur sommet. Les oiseaux nous accompagnent en sifflant un récital mélodieux. La nature est en pleine ébullition avec des fleurs encore en fleurs, l'herbe qui parfume l'atmosphère, et les insectes  qui s'en donnent à coeur-joie, butinant par-ci par-là! Nous prendrons plusieurs fois de longues minutes pour admirer les paysages, prendre des photos, discuter encore et encore sur des sujets divers lors d'échanges sans fin. Mallory est subjguée par ce qu'elle découvre. Elle me dit avoir fait le bon choix et que ce coup de tête pourrait se transformer en le plus beau voyage de sa vie!

Le maître mot est Plaisir! Les découvertes, les nouveautés, les bons moments sont le lietmotiv. Et rien ne semble pouvoir contrecarrer nos plans. Revenant vers la ville de Wanaka, nous nous arrêterons au bord du lac pour y déguster notre déjeuner. Rien de compliqué au menu mais un succès assuré! Nous avons déjà atteint ensemble le point le plus au Sud de notre itinéraire. Nous allons emprûnter maintenant une route de montagne nous menant sur la côte ouest de l'île du Sud! Nous nous dirigons vers Haast que nous atteindrons seulement le lendemain.  Au cours de cet après midi, roulant les cheveux au vent, nous longeons le lake Hawea, par son rivage ouest. Il n'a rien à envier à ces prédécesseurs que nous avons découvert auparavant, il est simplement différent. Nous nous arrêterons à différents points de vue pour mieux jouir de la vue et des détails de cette nature changeante.

Nous avons aussi et surtout une autre ascension au programme de la journée. Le Mont Isthmus! Seulement deux voitures sont présentes au départ de cette ascension. Il est déjà presque 15h30 quand nous entamons l'ascension. Nous croisons deux dames qui en redescendent. Nous les saluons, puis j'entame la conversation avec elles. Elles n'ont pas atteint le sommet. Elles me précisent que l'ascension est dure mais que les paysages sont beaux, et la vue sur le lac Hawea vaut les efforts. Ils nous en faut pas plus pour nous motiver, ou pas moins pour ne pas nous démotiver. Le jeune couple que nous croiserons quelques dizaines de minutes plus tard nous confirmera la tendance. Ils ont eux atteints le sommet mais après de longues heures de marche. Nous verrons bien jusqu'à où nous pourrons aller afin de ne pas redescendre dans la nuit noire. Nous avons tous les deux l'esprit de compétition. Nous savons, qu'au sommet, une vue imprenable sur le lac Hawea, mais aussi sur le lac Wanaka, est une des vues les plus spectaculaires de la région avec en fond de panorama, les chaînes montagneuses qui s'étendent de parts et d'autres de ce pic central. Mallory ne va rien lâcher, elle mettra toutes ces forces dans la montée, repoussant ces limites telle une sportive avertie. Elle ne se plaindra pas directement. Je prendrais les devant régulièrement mais je prendrais le temps de l'attendre à chaque point clé. A chaque pic, nous pensons avoir atteint le sommet. Mais une fois franchie ce dernier, nous pouvons simplement constater que le chemin continue son ascension jusqu'à la "prochaine montagne". Nous profitons déjà d'une vue panoramique exceptionnelle sur le lac que nous venons maintenant de laisser quelques centaines de mètres plus bas.

Mallory trouvera une source de motivation, dans les derniers hectomètres, en récitant ces plats préférés, ceux qu'elle aimerait déguster sur le moment. Dois-je répondre à ce récital, dois-je trouver une solution à sa faim? Pour ceux qui ont lu "Les femmes viennent de Vénus, et les Hommes de Mars", ils connaissent la réponse! Il s'agit bien entendu de la négative. La femme, qu'en quelque chose la dérange, la perturbe, elle a besoin d'exprimer les choses, d'être écouter, entendu. Mais elle ne demande pas forcément l'obtention d'une réponse rationnelle. J'acquiéserai en continuant d'avancer sans vraiment faire abstraction de ces dires, mais sans non plus y porter trop d'importance. Je continuerai à profiter des paysages qui m'entourent.

Pour revenir sur la référence faite à ce livre sur le comportement femme-homme, je n'aime normalement pas vraiment les généralités. Mais j'eu à admettre antérieurement, que ce livre recense de nombreux cas, pour lesquels je me reconnais personnellement, ou pour lesquels il était possible d'associer une personne de mon entourage, ou des personnes cotoyés dans mes différentes activités. Je suis persuadé que la lecture de ce livre et l'application de certains des principes exposés, pourraient faire un grand bien dans de nombreuses relations, dont celles des couples!

Ce n'est pas forcément la préoccupation du moment quand nous atteignons le sommet après deux heures et demi de montée (la signalisation associée à cette randonnée indique un temps de 4h00). L'effort fut conséquent mais la récompense au sommet est au rendez-vous! La vue parnoramique à 360° est imprenable. Nous n'avons pas encore été réincarnés en notre animal favori. Nous ne volons pas! Pourtant notre champ de vision à ce sommet pourrait presque nous le laisser croire. Le vent est fort et le soleil commence à se cacher derrière les montagnes. Nous risquons d'être frigorifiés et de marcher une bonne partie du chemin retour dans le noir si nous entreprenons pas la descente immédiatement. C'est ce que nous allons faire, en trottinant parfois. Nous n'oublierons pas de nous ravitailler à la source d'eau qui coule en bord de chemin. Une heure et demie après avoir attaqué la descente, nous sommes revenus à notre véhicule de location. Il est un peu moins de 20h00, et la nuit ne vas pas tarder à s'installer définitivement.

La journée fut longue et physiquement éprouvante! Allons-nous nous diriger vers un hôtel de Luxe avec suite, sauna, bain massant, dîner aux chandelles sur commande et bouteille de champagne? Bizarrement pas vraiment, le programme est tout autre. Nous nous arrêterons quelques kilomètres plus loin sur un des parkings avec vu sur le lac. Nous avons décidé de dormir dans la voiture. Sièges avant avancés à leur maximum, dossiers abaissés nous nous enmitouflerons dans nos couvertures après avoir revêtus quelques couches de vêtements! Avant cela, nous aurons préparer et déguster notre repas froid avec faim et gourmandise. Puis nous nous serons lavés derrière la voiture avec un gant de toilette en utilisant notre gerricane d'eau! Pourriez-vous envisager de dormir et vivre plusieurs jours comme cela? Connaissez-vous beaucoup de vos proches qui pourraient ne serait-ce qu'envisager l'idée? Sincérement, je ne pense pas! Ayant répondu à cette question, et après la journée que nous venons de réaliser, je prends encore plus conscience de la chance que j'ai de partager cette aventure avec une femme qui n'a pas peur aux yeux et qui aiment aussi les choses simples.


Nous nous réveillerons juste avant le lever du soleil. les couleurs seront encore phénoménales. Bonne nouvelle aussi concernant le sommeil de Mallory. Elle préfère largement dormir dans la voiture en raison de son confort; tout relatif, de la chaleur qu'il fut possible de conserver et du fait que l'humidité ai un impact moindre sur nos corps protégés par cette carapace métallique.

Nous reprenons la route et traversons le Parc National du Mont Aspiring. Nous allons faire plusieurs arrêts et petites ballades le long de la route pour admirer des cours d'eau, dont la fameuse jonction appelée "Blue Pool" (Piscine bleue), des cascades, des chutes d'eau, des fôrets tropicales humides. Nous n'entreprendrons aucune ballade importante mais le spectacle est déjà intéressant dans cette vallée qui traverse les montagnes. En fin de matinée, nous atteignons la ville de Haast, puis la côté ouest de l'île. Une pluie diluvienne s'abbatera sur nous avant midi. C'est derrière le pare-brise de la voiture que nous admirerons la mer en prenant notre déjeuner. Nous sommes alors à Jackson Bay, 25 kilomètres au Sud de l'intersection où nous avons retrouvés la mer Tasman. Nous effectuerons quelques ballades, traverseront des fôrets humides spectaculaires, et belles par la densité de la flore et les arbres particuliers que l'on ne trouve que dans ces endroits spécifiques. 

Avec la voiture, nous prendrons un chemin non goudronné pour rejoindre un soi-disant paysage magnifique. Nous le verrons, mais sous un angle, et à une saison de l'année qui ne nous donne sûrement pas le plein potentiel de cet endroit. Nous aurons la chance de suivre un camion de fermier et de le voir décharger son troupeau de vache fraîchement transférer. Remontant maintenant vers le nord, nous longeant maintenant la mer. 

Ce n'est pas le soir même que nous pourrons admirer un coucher de soleil à l'horizon, disparraissant sous une mer d'huile. Au contraire, la pluie tombera une bonne partie de la nuit. Là encore, la voiture, stoppé au bord d'un lac, sera une très bonne option. Dans ces paysages, c'est un réel avantage de pouvoir dormir où l'on veut. Nous pouvons ainsi avoir une vue imprenable, sans traffic, en pleine nature. Je dois être hônnete, cela ne sera pas toujours légal. En effet, en Nouvelle-Zélande, les règles sont assez strictes concernant le fait de dormir dans son véhicules. Cela est possible dans des lieux prévus à cet effet, avec des toilettes, où pour des véhicules possédant les leurs et un container pour garder tous les eaux usées avant de les entreposer dans des endroits dédiés à leur récupération. Nous ne possédons pas ce genre de véhicules. Mais dans le même temps, nous ne laisserons jamais aucune trace de notre passage, passant notre chemin comme une légère brise que presque personne ne pourrait détecter. Pour cette soirée, le problème ne se posera pas car nous dormirons dans un camping du département de conservation environnemental. 
Pourquoi changer les bonnes habitudes qui fonctionnent assez bien concernant le réveil matinal? Aucune! Réveillé avant 6h00, je prends la route. L'avantage de dormir dans la voiture est que Mallory a juste a relevé un peu son siège, attacher sa ceinture de sécurité et continuer sa nuit! La vallée s'éclaircit encore petit à petit quand nous arrivons devant une des principales attractions de l'Île du Sud de la Nouvelle-Zélande! Il s'agit du glacier Fox, un peu moins célèbre néanmoins que son compère Franz Joseph que nous visiterons un peu plus tard. Le spectacle a lieu avant même l'arrivée au parking. sur le bord de la route, des petits lacs, ou retenues d'eau, sont irréels. Les tons de bleus representés sont multiples. Un d'entre-eux retiendra mon intention. Non seulement la couleur de l'eau est intense mais des algues vertes fluorescentes posées sur le fond lui procurent quelque chose de sensationnel.

Une fois encore les superlatifs à ma disposition pour qualifier les merveilles de la nature en Nouvelle-Zélande ne sont pas assez forts, assez nombreux... La possibilité de perdre mon insouciance, ou la faculté de m'émerveiller à chaque seconde est nulle. Toujours autant excité à chaque nouveauté, la nature me réserve des moments forts, encore et encore. Ce matin je les partagerais avec Mallory et seulement avec Mallory. En effet, aucune personne n'est présente à cette heure matinale de la journée sur le glacier. Seul un employé étatique viendra effectuer des relevés alors que nous étions encore au sommet de la promenade. Nous croiserons du monde lors de la redescente vers la voiture.

Ce glacier est vraiment spectaculaire. Malheureusement, il recule un peu plus chaque année, affecté fortement par les modifications climatiques actuelles. Ces proportions ont diminuées de plus de 70% ces 100 dernières années. C'est pourtant encore un énorme bloc qui se présente à nous. De l'eau jaillit en permanence à sa base, formant instantanément un ruisseau puissant, au débit important! Nous pourrons admirer les crevasses, admirer un bloc de glace se détacher de la paroi sur lequel il était encore fixé. Le bruit sourd monstrueux qu'il fera en venant s'écraser, quelques mètres plus bas, résonne encore dans mes oreilles. Ce glacier, comme celui de Franz Joseph, est entouré par des dizaines de cascades. L'eau est, ici, omniprésente même en cette fin d'été qui fut particulièrement sec.

Sans transition, nous avons déjà effectué les quelques kilomètres qui séparent ces deux monstres de la nature, pour nous retrouver sur le deuxième glacier. L'affluence est beaucoup plus importante en ce milieu de matinée. Mais la grandeur du site aide au fait  que nous n'ayons pas à nous monter les uns sur les autres. Le lieu est différent. L'approche vers le glacier est moins impressionnante! Mais la rivière comprenant des blocs de glaces, les chutes d'eau spectaculaires, des blocs de glace translucides imposants, nous apporterons une autre dimension de ces géants en perpétuel mouvement.

La magie de la Nouvelle-Zélande va une nouvelle fois opérée. Voici à peine 30 minutes que nous avons repris notre  voiture. Et voilà qu'après les montagnes, les lacs d'altitude, les glaciers, les cascades, nous nous retrouvons à Okarito. ce petit village est en bord de mer, avec des vagues énormes, des falaises abruptes, un estuaire important et une zone marécageuse impressionnante.  Le début d'après-midi se partagera entre déjeuner, promenade, relaxation. La journée se sera une nouvelle fois volatilisée. Nous reprenons la route et arrivons juste avant le coucher de soleil dans la ville d'Hokitika. Nous trouverons un endroit où prendre une douche chaude. Puis nous allons trouver le lieu parfait pour passer la nuit. Après avoir pris un chemin de terre, se transformant en sable, nous arrivons en front de mer. Nous nous installerons sur une petite motte de terre, donnant directement sur la plage, la mer, et le bruit des vagues qui berceront notre nuit!


Nous sommes déjà le 31, dernier jour du mois de Mars, quand nous nous réveillons le lendemain. Il ne fait pas encore jour, quand je tourne la clé de contact. Le moteur ronronne. Cette voiture de petit gabarit est vraiment d'une qualité irréprochable. Cet état de fait sera important dans les deux prochains jours, car je vais la pousser aux bouts de certaines de ces limites. Nous commencerons la journée en douceur. Nous nous rendons dans les gorges de la rivière Hokitika. Les paysages de montagne, les forêts époustouflantes, une gorge au fond de laquelle coule une rivière magnifique sont bien présents comme l'indique le dépliant promouvant ces lieux. En revanche, la couleur de l'eau n'est pas turquoise! Les chutes d'eau importantes de la nuit passée ont augmenté rapidement le niveau de l'eau. la rivière carrie beaucoup d'éléments minéraux et sa couleur a tourné à un bleu-gris étrange. Encore une fois, cette couleur pour un rivière naturelle est une première me concernant. Nous admirerons les lieux depuis une plateforme panoramique, puis depuis un pont suspendu, et enfin après avoir traversé une partie de la forêt tropicale, nous nous retrouvons au bord de ce cours d'eau.

La pluie recommence de plus belle alors que nous sommes sur la route, continuant à grimper vers le Nord, le long de la côte! Nous nous arrêterons plusieurs heures dans la ville de Greymouth. Nous rechargerons nos appareils électriques. Je commencerais à m'occuper du tri et la sélection des photos. Je finirais aussi l'écriture de mon expérience en Australie...

Le temps s'est apaisé. Les éclaircies sont nombreuses! Nous continuons notre chemin. Nous allons emprûnter une route, classée par le "Lonely Planet" et d'autres guides touristiques comme une des dix routes les plus belles du Monde. Creusée dans les falaises qui longent la mer de Tasman, cette route emprûnte une côte découpée, où des forêts tropicales surgissent de partout, ou des phénomènes naturels plus beaux les uns que les autres sont parsemer tout au long du parcours. C'est le cas par exemple d'arches naturelles, de petites îles plus ou moins hautes... La majeure attraction touristique se trouve près de Punakaiki. Il s'agit des Pancake Rocks dans le parc national de Paparoa.

Mais avant d'atteindre ce lieu, une nouvelle expérience nous attend. Je vais vraiment avoir le sentiment de prendre part à un film d'action palpitant. Nous nous arrêtons surle bord de la route pour y admirer le paysage. Une voiture vient tout juste de s'arrêter sur le parking. Trois personnes en descendent. Il s'agit d'un couple à qui appartient la voiture et d'une personne qui fait de l'auto-stop! Cette personne pense avoir dépassée l'endroit où elle souhaite se rendre. Elle veut donc faire du stop dans le sens inverse, direction que nous prenons. Après avoir un peu rangé les places arrières de la voiture, nous l'acceuillons avec plaisir. Après avoir fait du stop par moi-même, je suis content de pouvoir aider un auto-stoppeur.

Cela ne serait pas drôle si tout devait se dérouler simplement. Un peu dans la précipitation pour lui, plusieurs choses sont tombées de son sac à dos. Ayant vu les choses se faire, il a ramassé la plupart des objets. Mais il vient de se rendre compte que le plus important de ces objets matériels doit se trouver à l'arrière de cette voiture, qui vient de le déposer! Il s'agit de son porte-feuille avec tous ces papiers et son argent. L'autre voiture a déjà quitté les lieux depuis plusieurs minutes!  Il me dit que ce n'est pas grave! Je connais pourtant l'importance de tels éléments, surtout au cours d'un voyage! Je ne connais pas cette personne mais pris dans le feu de l'action, je décide de me lancer à leur poursuite. Nous devons tenter notre chance. Pleins gaz, j'effectue un 180°. J'attaque assez sportivement les courbes sinueuses de la route que je viens de parcourir en sens inverse. A chaque ligne droite j'accèlère autant que possible. Je prends les virages le plus serré possible, choissisant les trajectoires les plus appropriées.

Puis, le temps dans notre dimension va être suspendu pendant plusieurs secondes. Nous sommes maintenant dans un film d'action, en plein milieu de la scène du dénoument. Les sirènes des voitures de police et des ambulances, passant en contre sens, ajoute de la tension au scénario. Nous nous y croyons vraiment. heureusement ni les policiers, ni les ambulances ne sont présentes sur cette route pour nous...

La course poursuite continue de plus belle. Nous les apercevons une première fois au bout d'une longue ligne droite. Nous avons maintenant nos chances. Pourtant, il nous faudra encore de longues minutes, des dizaines de coups de klaxone, et d'appels de phare, pour finalement qu'ils stoppent leur voiture sur le bas côté! Le porte-feuille avait bien glissé à l'extérieur  de son sac. Je peux lire la joie sur son visage quand il retrouve son bien, et tout ce qu'il contient. Cet épisode finit, nous pouvons maintenant reprendre notre route en avant, et faire un peu plus connaissance avec Geoffrey. C'est un Néo-Zélandais qui habite sur l'île du Nord. Il voyage depuis plusieurs semaines sur l'île du sud. Il est actuellement à la recherche d'amis qui habitent depuis quelques jours dans une grotte. Il est aisée de détecter que c'est une personne proche de la nature, activiste militant, pour une cause qu'il défend sans modération! Nous nous arrêtons aux Pancake Rocks. Il descendra de la voiture, ira demander des renseignements au centre d'informations. Nous ne le reverrons plus.
Nous nous rendons sur la côte, par un petit chemin. Nous faisons alors face à de petits bijoux géologiques! Ces formations calcaires en couches sont visuellement intéressantes. La mer déchaînée qui vient se fracasser sur ces rochers donne un charme particulier à ces lieux. Des phénomènes naturels sont intéressants à observer. c'est le cas d'un jet de vapeur, produit par les vagues puissantes, et expulsé le long d'une cheminée naturelle créé dans la roche.

C'est pourtant un phénomène éphémère, non lié directement avec le site géographique qui retiendra le plus notre attention. Après une averse courte mais intense, le soleil refait rapidement son apparition dessinant un magnifique et complet arc-en-ciel. Les couleurs sont sublissimes... Des couleurs encore des couleurs, les cailloux et coquillages de la plage que nous arpenterons pour le coucher de soleil ne seront pas en reste. Je ne vous évoque même pas les couleurs du ciel après que le soleil eu disparu derrière l'horizon...

Nous trouverons sur une petite route longeant la mer, un  lieu parfait pour passer la nuit. Nous sommes encore au bord de la plage, à l'entrée d'un estuaire, avec les bruits de longues vagues qui apaiseront, si besoin, nos âmes. Pas vraiment besoin, Nous sommes totalement zen après cette journée , même après ce petit moment d'adrénaline lors de la course poursuite. Le cadre de "notre chambre à coucher" complétera le tableau d'une journée parfaite. 

 Il n'y aucune raison de ne pas continuer sur notre lancée. le temps est couvert quand nous arrivons à quelques kilomètres de Westport. Nous nous arrêtons à un endroit où nous pouvons admirer des phoques. Sur le parking, un seul van est présent. C'est celui de surfeurs qui finalement se déplaceront un peu plus loin pour essayer de surfer des meilleurs vagues! Passant entre les gouttes, nous allons pouvoir admirer en bas de la falaise une colonie importante de phoques avec pleins de petits qui se prélassent sur les rochers, rejoigne le rivage après avoir été chassés, où s'amusent dans des bassins d'eau. C'est une grande première pour Mallory. C'est avec plaisir que je peux la regarder s'émerveiller à l'observation de ces animaux attachants... Je ne me lasse pas non plus de leur observation!

Mais le programme de la journée est chargée. Je pousse alors un peu pour que nous continuons notre route. J'ai aussi une petite idée derrière la tête. Elle pense que ça sera la première et la seule fois qu'elle pourra les observer. Elle est en faite très loin de la réalité, et j'en suis à milles lieux aussi, même si je connais un peu mieux le parcours que nous allons effectuer dans les prochains jours!

Pendant que nous faisons les courses alimentaires à Westport, le ciel bleu, suivi du soleil, font leur apparition. ils ne nous quitteront plus pendant le reste de la journée. Nous continuerons à longer la côte ouest vers le nord! La route est encore très sinueuse. Nous enchainerons les virages pendant plus d'une heure et demi à travers des forêts vierges, des paysages montagneux, puis de campagne. Je prends un grand plaisir à conduire sur ce genre de route et ma conduite s'en fait déjà ressentir. Ce n'est qu'un début! Nous atteignons la fin de la route goudronnée. Puis nous attaquons une route de terre et de graviers sur plus de 15 kilomètres pour atteindre un lieu extraordinaire. Je ne sais pas pourquoi mais je me sens poussé des ailes. Je vais un peu jouer le pilote sur cette route qui s'y prête. Je resterais conscient que d'autres véhicules peuvent arriver en face, et qu'une erreur pourrait aussi nous faire tomber dans le fossé, voir des ravins de plusieurs mètres de hauteur.

Mallory m'avait confiée qu'elle ne s'était jamais senti très confiante et en sécurité, quand elle est la passagère, et non la conductrice. Elle m'avait aussi déjà confiée qu'elle ne ressentait pas cette insécurité à mes côtés même quand j'avais une conduite sportive. Elle m'avait précisé qu'elle me dirait si a un moment ou à un autre, elle ne se sentait pas rassurée. Elle ne me dira rien. Pourtant, elle s'accrochera fortement à la poignet du plafond et gincera parfois des dents. Je lui demanderais plusieurs fois si tout va bien et si elle préfère que je ralentisse? Elle me fait pleinement confiance. Elle me précisera, tout de même, plusieurs fois, particulièrement à l'aller, que je viens de passer très près du ravin! Aucun danger, même si je ne respecte pas forcément, en ce jour, l'adage: "Prudence est mère de sûreté!" Nous arriverons sans encombre à destination.

Nous nous promenons dans des forêts merveilleuses... Ce n'est pas du tout l'image que j'avais de la Nouvelle-Zélande, alors que j'étais encore en France. Dans mes souvenirs, je me souviens que pour moi ce pays c'était des collines d'herbes verdoyantes, où patûres des moutons, des montagnes et des glaciers, des côtes interminables, une activité volcanique... Mais je n'avais pas l'image d'un pays constitué de nombreuses forêts humides tropicales. Pourtant c'est le cas! Il ya des palmiers, de la mousse, des arbres impressionants,...Et dans ces paysages de contes, nous allons découvrir de nouvelles merveilles de la nature. Des arches calcaires ont été formées par un cours d'eau au cours des dernières millions d'années. Le décor est incroyable. j'aime particulièrement la première que nous allons découvrir, en raison de sa forme, sa localisation, et son contact rapproché avec la rivière. La couleur de l'eau est encore une fois invraissemblable. Dans les tons marron-orangés, elle ne donne pas vraiment envie de la boire mais ces reflets, avec le soleil, se détacheront de la végétation environnante. Ce cours d'eau amplifie encore une fois l'aspect onirique des lieux visités. La deuxième arche est belle aussi. Elle présente des dimensions géantissimes: 200 mètres de long, 49 mètres de large et 37 mètres de hauteur. Comment se sentir tel un lilipucin? Juste en découvrant ces phénomènes géologiques déments. je me sens dénitivement tout petit face à la magie de la nature sur notre planète terre...

Nous sommes arrivés au bout des routes empruntables par des engins mécaniques. Malheureusement, nous n'avons pas le temps de faire la randonnée de plusieurs jours à travers une forêt native dense et humide. Nous rebroussons donc notre chemin. Nous reprenons donc ce chemin de terre que j'avale aussi vite qu'à l'allée. Peut être un petit peu plus vite car c'et un peu plus en descente (J'aime imaginé la tête de mes lecteurs, principalement celle de ma maman, ou des autres mères à cet instant! "Oulalala, mais c'est pas bien du tout! Il est totalement insconscient!" "Il ne faut pas jouer sur la route..." J'aimerais si possible vous rassurez. Je suis un peu insconscient parfois, voir souvent, mais je ne veux pas que mon voyage, ou pire que ma vie prenne un tournant que je ne souhaiterais pas! Et je ne peux même pas envisager cela pour la personne qui m'accompagne ou les personnes qui pourraient être accidenté dans une voiture arrivant en sens inverse! Donc oui je roule sportivement, mais non je ne prends pas de risques inconsidérés! Je garde le contrôle de mon véhicule et j'essaie, autant que possible, de garder le contrôle de la situation).

Sur la route du retour nous ferons plusieurs stops en bord de mer. Lors du premier, Mallory se fera surprendre par une vague et elle se retrouvera trempée jusqu'en haut des cuisses. Lors du deuxième arrêt, nous trouverons deux moyens de ne pas être trempés. Le premier est sympathique... Mallory grimpera sur un tronc d'arbre mort giseant sur la plage. Elle verra lécumes blanches des grosses vagues lui passer en dessous. Le deuxième est vraiment surprenant! Au bout de cette plage de galets se trouve des falaises. La mer vient s'écraser violemment dessus, créant d'énormes gerbes d'eau. Interpellés par le phénomène nous nous rapprocherons autant que possible! Nous découvrons alors une grotte qui s'enfonce dans la falaise. Le niveau de l'eau nous permet encore d'y pénétrer par une entrée. Une autre ouverture est présente à flanc de falaise, tournée vers la mer. elle constitue une véritable fenêtre naturelle nous permettant d'admirer les vagues, qui s'écrasent sur la falaise, depuis l'intérieur, sans se faire mouiller. Ce poste d'observatoire naturel est incroyable. Nous resterons admirer le spectacle pendant de longues minutes.

La route du retour jusqu'à Westport sera un peu longue, mais ce que j'avais planifié secrétement pourra se réaliser. Quel pourrait être le meilleur endroit pour assister au coucher de soleil et faire plaisir à Mallory? Nous trouvant sur la côte Ouest, je veux vraiment être en bord de mer pour l'admirer se coucher à l'horizon, en illuminant de son habit de lumière la mer Tasman. Et pourquoi ne pas impliquer la faune de la région par la même occasion? Nous retournerons donc au même endroit qu'en début de matinée pour y observer la colonie de phoques... Plaisir de pouvoir organiser une petite surprise... J'adore cela personnelement! J'aime donc vraiment pouvoir offrir ce genre de moment à quelqu'un d'autre.

Les phoques seront assez actifs, le coucher de soleil somptueux! Cette journée aura donc encore été paradisiaque. nous n'avons pas d'autre choix et envies que de vivre le moment présent à 100%. C'est tellement important. Il serait dommage de manquer une miette de cet odysée néo-zéalandais. Si je me remémorre simplement les bons moments de la journée, je peux déjà les compter par dizaines... Et mon petit doigt me dit que cela devrait continuer pendant longtemps...


Suivre mon instinct va nous permettre le lendemain de continuer sur cette lancée. Le respect du timming y est aussi pour beaucoup... "L'avenir appartient aux personnes qui se lèvent tôt" est quelque chose que j'essaie d'appliquer naturellement chaque jour. Je tourne la clé du moteur, alors que le cadran horaire de la voiture n'affiche pas encore 5h00. Partant du niveau de la mer, nous allons rapidement grimper en altitude. rentrant dans les terres, nous arpentons encore une route de montagne sinueuse. Mais ne demandez pas à Mallory comment ce fut! Malgré le fait que sa tête balancera régulièrement d'un côté puis d'un autre, elle dort à point fermé. Nous nous arrêtons à un point de vue au sommet d'une colline pour admirer un lever de soleil, qui finira de faire disparaitre la brume matinale stockée sur les cimes des plus hauts arbres. La vue à 360° est splendide.  Après un petit déjeuner agréable et quelques fous-rires filmés, avec ma nouvelle paire de lunette, nous entamons la descente vers la côte Nord de l'île.

250kms après le départ ce matin, nous voici dans la ville de Motueka. C'est la porte d'entrée pour un des plus fameux parc national. Il s'agit d'Abel Tasman National Park. Il est 9h00 quand nous franchissons la porte du centre d'information. Nous avons encore toute la journée pour profiter de ce grand soleil. Derniers renseignements pris, réservations effectuées pour la location de kayak de mer et la nuit de camping dans le parc national, et nous voici déjà sur la route en direction du village de Marahau, d'où nous partirons. En chemin, nous découvrons d'ores et déjà la beauté de la région. Nous ferons plusieurs stops pour admirer le paysage. Nous héritons d'un magnifique Kayak tout équipé. Le personnel de la compagnie de location est un groupe de charmantes jeunes femmes. Nous recevrons les dernières indications, une démonstration du fonctionnement du bateau, et les consignes de sécurité par l'intermédiaire d'une charmante et charmeuse allemande.

Le bateau est finalement mis à l'eau en fin de matinée et nous voilà partis pour plusieurs heures de pur plaisir. Le bateau glisse sur une eau d'une couleur limpide.  Nous avons vraiment le sentiment d'être en pleine été. Les chaleurs sont importantes. Seule la petite brise venant de la mer permet de tempérer l'atmosphère. Le ciel est bleu, le soleil fait scintiller la surface de la mer. Nous nous dirigeons alors vers une île à quelques encablures de la côte principale. Nous allons pouvoir y admirer une flore et une faune riche et florissante. Des dizaines de différentes espèces d'oiseaux se partagent les rochers, les arbres et la nourriture marine abondante.

Une surprise de taille nous attend alors que nous longeons la côte rocailleuse. Un couple d'espagnols, en kayak, est arrêté depuis plusieurs minutes au même point. La femme, à l'arrière de l'embarcation, a sortie son appareil photographique réflexe... Nous rapprochant juste à leur côté, nous comprenons ce qui attire leur attention. Trois bébés otaries jouent dans l'eau à quelques centimètre de leur bateau. Ils nous laisseront un peu plus tard leur place et nous passerons de longues minutes à les admirer. A chaque vague créée par un bateau à moteur, les petites otaries appeurées se réfugient dans les rochers. Puis elles resortent immédiatement pour continuer à jouer et faire leur spectacle privatif devant nous. Continuant à longer la côte de l'île, nous allons finalement voir des dizaines d'otaries avec leur progéniture, et des centaines d'oiseaux prenant le soleil, au sec, sur les rochers. Nous nous arrêterons sur de petites plages ou criques désertes. Puis nous devons rejoindre en fin d'après-midi le point de raliement, où les organisateurs viennent récupérer le kayak. Nous continuerons à progresser dans le parc national d'Abel Tasman par les terres. Nous allons marcher pendant plusieurs heures. Nous allons traverser des forêts magiques, découvrir des criques toutes différentes et d'une beauté sans nom, ou des ruisseaux au couleurs une nouvelle fois incroyable. Nous arriverons juste à la tombée de la nuit au campement où nous avons réserver un emplacement. Beaucoup de tentes sont déjà montées. Nous serons pourtant les seuls à nous rendre sur la plage pour déguster notre dîner tout en admirant une nuit étoilée extraordinaire, où nous pouvons clairement voir la voile lactée. Revenant au campement, nous profiterons d'un feu allumé par d'autres campeurs. Aucun confort pour cette nuit en camping. Nous n'avons pas de matelas au sol, et ce dernier n'est pas vraiment droit! Mais c'est le seul endroit correct où nous avons trouvés assez d'espace pour installer notre campement. Malgré cela, nous passerons une bonne nuit, dormant d'une seule traite. La fatigue du sportif aidera fortement et permettra une très bonne récupération. 

Après la journée et la nuit excellente que nous venions de passer, je ne m'attendais à un réveil de la sorte... Plof, Plof, Plof... A 6h30, alors que j'avais les yeux ouverts depuis quelques minutes, des gouttes de pluies viennent s'écraser sur la toile de la tente. Le temps a totalement changé et nous allons pleinement vivre la différence. Une fois la tente pliée, le petit-déjeuner pris, nous commençons la marche pour regagner la voiture. La pluie va s'intensifier très rapidement. Ceux sont maintenant des pluies diluviennes qui s'abattent sur nous. Elles vont durer pendant la quasité totalité des 6h00 de marche que nous effectuerons. Seuls de petits répis nous permetttront de profiter un peu mieux des paysages. Mais quoi de plus naturel dans des forêts tropicales humides d'avoir d'intenses pluies? Nous aurons donc profiter de ce cadre paradisiaque dans tous ces états... Nous serons mouillés de la tête au pied du début de notre marche (en vrai, 5 minutes après le départ, juste le temps pour l'eau de passer à travers les vêtements et de pénétrer par tous les pores) jusqu'à notre arrivée à la voiture... Nous serons content de pouvoir finalement nous sécher et trouver des affaires propres pour nous changer. Nous continuons notre périple et filons vers la ville de Nelson. La bibliothèque sera le meilleur endroit pour nous connecter avec nos familles et amis, grâce à internet, et trouver un refuge loin des pluies diluviennes... 

Le temps va changer presque instantanément en fin d'après-midi. Nous reprenons la route et trouverons un magnifique lieu pour regarder le coucher de soleil. Il fait encore chaud et sec. Nous étendons donc notre linge, la tente à l'extérieur. Les couleurs dans le ciel vont être magnifiques. Nous en profiterons pour prendre notre repas sur une table en bois. Revenant à la voiture, nous avons une mauvais surprise. Nous ne sommes pas rendu compte d'un effet climatique spécial. Mais dès que le soleil a disparu, l'humidité est tombée d'un seul coup. notre linge, la tente qui étaient presque secs sont maintenant encore plus humide qu'auparavant... Il nous faudra donc espérer que le lendemain nous permette de faire sécher nos affaires. Nous passerons une nouvelle nuit dans la voiture auprès de Havelock.
La nuit dans la voiture fut calme et agréable. Alors que j'étais réveiller depuis de longues minutes un néo-zélandais s'arrêtera auprès de la voiture et il viendra rapidement à ma hauteur. J'ouvre alors ma fenêtre. c'est avec un ton nonchalant, voir même aggressif, qu'il s'adresse à moi. Il n'y a pas d'échange. Il effectue un vrai monologue: "Avez-vous dormis ici?" "Vous n'avez pas le droit! Connaissez-vous les règles en Nouvelle-Zélande? D'où venez-vous?" "Seul les véhicules avc leurs propres toilettes et récupération des eaux usées peuvent faire du camping dans des endroits non prévus à cet effet". Ne me dites pas que vous venez seulement de vous arrêter cela se voitque vous avez passés la nuit ici"."Je vais contacter la police, leur donner votre immatriculation et si cela se reproduit vous aurez une amende"! Et Blablabla Blablabla...
Je le laisserais s'énerver et s'exciter tout seul! Je lui répondrais poliment. Quelques minutes plus tard il s'en ira aussi vite qu'il est venu! Même dans un pays extraordinaire où les personnes sont adorables, il existe des personnes égris qui aiment se mêler de ce qui les regarde pas, ces personnes ne savant pas dire les choses ou discuter. C'est bien d'avoir des personnes à cheval sur les lois et leur respect. Peut-être a t'il déjà été confronté à des personnes ayant fait des dégâts?! Mais tout de même! Oui, je dois l'admettre, nous ne respectons pas totalement la loi néo-zélandaise en faisant du camping sauvage. Mais j'ai ma conscience totalement pour moi. Nous ne laisserons aucune trace de notre passage, aucun déchet, aucune pollution et nous aurons commis aucune destruction de quelque sorte que ce soit...

De nouveau sur les routes, cet épisode va être très vite loin derrière nous. Je me répète, Je radotte déjà! Mais La nature va encore nous réserver des surprises incroyables. Lors de la ballade au petit matin, nous aurons le plaisir de découvrir un coeur dessiner par une bande de sable, à marée base, au beau milieu d'une baie. Instannément des pensées s'envolent vers la France pour des proches avec qui ce genre de détails a été source de jeu et de bons moments ensemble.

Nous allons croiser de nombreuses personnes très sympathiques, venues se promener et nous saluant avec le sourire. Nous allons ensuite passer la journée à explorer les Fjords "Marlbourough" en suivant en voiture un trek de plusieurs jours dénomé "Queen Charlotte Track"! Les paysages de côte découpés en petites criques, baies possèdent différents tons de verts. Sur la terre ferme, différentes végétations, la forêt surtout, sont omniprésentes. L'eau de la mer, venue se perdre au milieu de ces terres, revêt une couleur bleue-verte parfaite. La surprise est encore plus belle car nous ne connaissions rien de cette partie de l'île et nous n'avions aucune idée à quoi elle pourrait ressembler... Encore une fois, c'est un mixte entre paysages vallonés, verdures, omniprésence de l'eau, quiètude et chants d'oiseaux!... Nous regagnerons la route, faisant le tour de l'île, pour nous conduire jusqu'à Picton. Cette ville, connue principalement pour son départ de ferry vers l'île du Nord, est installé dans un environnement à faire pâlir de nombreuses autres villes dans le Monde. Nous irons marcher dans les environs ayant une vue en permanence sur les Fjords qui s'y trouvent...
Nous passerons la nuit sur un parking où les vans et camping-cars sont alignés les uns à côté des autres. Rien à voir avec nos campings sauvages improvisés des jours précédents. Mais nous avons trouvés cela par pur hasard, cherchant simplement un endroit pour remplir notre gerricane d'eau. L'opportunité n'est que trop belle. Nous entamerons le lendemain notre descente progressive, le long de la côte Est de l'île, sur la route principal de cette dernière, la "Highway number 1" (ce qu'ils appelent autoroute est en faite une nationale avec 2 voies)! je vais remédier à notre problème de ne pas être avec vue sur la mer pour le lever de soleil par un réveil matinal.

La nuit dans la voiture fut calme et agréable. Alors que j'étais réveiller depuis de longues minutes un néo-zélandais s'arrêtera auprès de la voiture et il viendra rapidement à ma hauteur. J'ouvre alors ma fenêtre. c'est avec un ton nonchalant, voir même aggressif, qu'il s'adresse à moi. Il n'y a pas d'échange. Il effectue un vrai monologue: "Avez-vous dormis ici?" "Vous n'avez pas le droit! Connaissez-vous les règles en Nouvelle-Zélande? D'où venez-vous?" "Seul les véhicules avc leurs propres toilettes et récupération des eaux usées peuvent faire du camping dans des endroits non prévus à cet effet". Ne me dites pas que vous venez seulement de vous arrêter cela se voitque vous avez passés la nuit ici"."Je vais contacter la police, leur donner votre immatriculation et si cela se reproduit vous aurez une amende"! Et Blablabla Blablabla...
Je le laisserais s'énerver et s'exciter tout seul! Je lui répondrais poliment. Quelques minutes plus tard il s'en ira aussi vite qu'il est venu! Même dans un pays extraordinaire où les personnes sont adorables, il existe des personnes égris qui aiment se mêler de ce qui les regarde pas, ces personnes ne savant pas dire les choses ou discuter. C'est bien d'avoir des personnes à cheval sur les lois et leur respect. Peut-être a t'il déjà été confronté à des personnes ayant fait des dégâts?! Mais tout de même! Oui, je dois l'admettre, nous ne respectons pas totalement la loi néo-zélandaise en faisant du camping sauvage. Mais j'ai ma conscience totalement pour moi. Nous ne laisserons aucune trace de notre passage, aucun déchet, aucune pollution et nous aurons commis aucune destruction de quelque sorte que ce soit...

De nouveau sur les routes, cet épisode va être très vite loin derrière nous. Je me répète, Je radotte déjà! Mais La nature va encore nous réserver des surprises incroyables. Lors de la ballade au petit matin, nous aurons le plaisir de découvrir un coeur dessiner par une bande de sable, à marée base, au beau milieu d'une baie. Instannément des pensées s'envolent vers la France pour des proches avec qui ce genre de détails a été source de jeu et de bons moments ensemble.

Nous allons croiser de nombreuses personnes très sympathiques, venues se promener et nous saluant avec le sourire. Nous allons ensuite passer la journée à explorer les Fjords "Marlbourough" en suivant en voiture un trek de plusieurs jours dénomé "Queen Charlotte Track"! Les paysages de côte découpés en petites criques, baies possèdent différents tons de verts. Sur la terre ferme, différentes végétations, la forêt surtout, sont omniprésentes. L'eau de la mer, venue se perdre au milieu de ces terres, revêt une couleur bleue-verte parfaite. La surprise est encore plus belle car nous ne connaissions rien de cette partie de l'île et nous n'avions aucune idée à quoi elle pourrait ressembler... Encore une fois, c'est un mixte entre paysages vallonés, verdures, omniprésence de l'eau, quiètude et chants d'oiseaux!... Nous regagnerons la route, faisant le tour de l'île, pour nous conduire jusqu'à Picton. Cette ville, connue principalement pour son départ de ferry vers l'île du Nord, est installé dans un environnement à faire pâlir de nombreuses autres villes dans le Monde. Nous irons marcher dans les environs ayant une vue en permanence sur les Fjords qui s'y trouvent...

Nous passerons la nuit sur un parking où les vans et camping-cars sont alignés les uns à côté des autres. Rien à voir avec nos campings sauvages improvisés des jours précédents. Mais nous avons trouvés cela par pur hasard, cherchant simplement un endroit pour remplir notre gerricane d'eau. L'opportunité n'est que trop belle. Nous entamerons le lendemain notre descente progressive, le long de la côte Est de l'île, sur la route principal de cette dernière, la "Highway number 1" (ce qu'ils appelent autoroute est en faite une nationale avec 2 voies)! je vais remédier à notre problème de ne pas être avec vue sur la mer pour le lever de soleil par un réveil matinal. 
 Je vais conduire plus d'une heure en direction du Sud sur cette fameuse autouroute. Lorsque le ciel s'enflamerra de couleurs rougeâtre, je m'en éloingerais un peu pour rejoindre la côte. Après avoir gravi quelques collines, emprûnté une route non-goudronnée, puis un chemin de terre, nous faisons face à la mer juste avant que le soleil pointe le bout de son nez en face de nous... A l'extérieur, les températures sont beaucoup descendus cette nuit et il fait encore froid lorsque nous sortons admirer le lever du soleil. Les couleurs seront magnifiques. Nous voyons à quelques dizaines de kilomètres, au niveau de l'horizon, la silhouette terrestre de l'île du Nord. Nous n'avons pas encore rendez-vous avec cette deuxième île de ce pays mais l'échéance se rapproche grandement...

En attendant, nous continuons à descendre vers le Sud! La journée a bien commencée. Nous allons aller de surprises en surprises. Longeant maintenant la côte, je suis attentif à l'activité aquatique possible. Je précise à Mallory que nous pourrions avoir la chance de pouvoir admirer certains spécimens marins ayant toujours fascinés l'esprit humain. Cela ne manquera pas! Je cris tout d'un coup; "Regarde il y a des dauphins qui longent la côte!" Nous nous arrêterons sur le bas côté de la route. Puis nous irons admirer depuis la plage ces dauphins entrain de chasser en meute, jouant avec les vagues, et remontant, à la surface, pour déguster le poisson qu'ils ont pousser en groupe vers le haut. Reprenant la route, je verrais un souffle de baleine à plusieurs centaines de mètres de la côte. Nous sommes maintenant vraiment très proche de l'eau, en bas de falaises abruptes. La vielle à Picton, à l'office de tourisme, une conseillère nous a mentionner une colonie d'otarie sur cette côte avant d'arriver à Kaikoura. Nous nous arrêterons dans un premier lieu où nous pourrons en admirer de très près. Nous pourrons encore une fois admirer leur démarche très particulière quand elles se déplacent sur la terre ferme. Nous sommes déjà comblés par ce que nous venons de voir. Nous ne sommes pas conscient que nous n'avons encore rien vu... Reprenant la voiture, nous nous arrêterons quelques centaines de mètres plus loin, ou un attroupement de voitures, peu commun dans ce pays en pleine nature, est un fait! Regardant vers la mer, nous voyons des dizaines de dauphins sauter de partout. Certains des bonds de ces mammifères sont impressionants. Ils s'extirpent de l'eau, font un arc de cercle à plusieurs mètres de hauteur de l'eau avant d'y replonger élégament. Nous nous retournerons ensuite vers l'intérieur des terres. Nous voyons le panneau pour une promenade vers une chute d'eau. Cette dernière nous a été mentionné le jour d'avant. Nous nous y rendons donc. Après seulement quelques mètres, nous allons pouvoir admirer plusieurs petits bébés otaries jouer dans l'eau de cette rivière. C'est vraiment un spectacle très sympa de les voir s'amuser ensemble, intérargir, se sociabiliser. Encore une fois nous nous croyons au bout de nos surprises. Nous en sommes finalement très loin. Ici à "Ohau Streams", en hiver (à partir d'Avril, nous sommes donc juste au début de cette période), des centaines et centaines de bébés otaries viennent dans ces lieux. Cela permet à ces derniers de se sociabiliser, d'apprendre en groupe, et d'être à l'abri d'attaque de prédateurs pendant que leurs parents sont partis chasser en mer pour les nourrir. Arrivant en haut de la promenade, au pied d'une cascade, nous avons en face de nous dans le bassin d'eau, un nombre incalculable de bébés qui jouent ensemble. Ils se chahutent, se mordille, se battaillent, sautent en dehors de l'eau, ou se repose sur les rochers! Ca grouille de partout...  C'est plusieurs centaines de bébés otaries qui sont regroupés à un seul et même endroit. Je ne pensais même pas qu'un lieu comme cela pouvait exsiter sur la planète terre. Pourtant c'est le cas et nous allons en profiter directement, en vivant ces instants présents, avec un maximum d'intensité.
Nous continuerons notre route le long de la mer, dans des vignobles, fameux dans cette région. Puis nous atteindrons la ville de Kaikoura, sous un soleil radieux. J'ai une pensée particulière pour Lucille et Nico, couple d'amis qui ont vécus un an en Nouvelle-Zélande entre 2011 et 2012. Ca a été le cas depuis mon début de séjour, en Nouvelle-Zélande, mais c'est encore plus fort dans cette ville. Malheureusement pour Lucille, l'évocation de cette ville ne sera pas un bon souvenir. Ils auront passé avec Nico, 4 jours à attendre, pour pouvoir sortir en Mer, et réaliser un des plus grand rêve de Luce. Mais 4 jours de tempête, de mauvais temps et un planning qui ne leur permettaient pas de rester plus longtemps aura eu raison de ce rêve. Elle n'aura pas eu l'occasion depuis un bateau d'aller admirer les baleines... J'espère pour elle qu'elle réalisera ce rêve un jour, ici, ou dans n'importe quels autres pays où il est possible de les admirer.

Pour Mallory, en revanche, l'évocation de cette journée, et de l'épisode de vie qu'elle s'apprête à vivre, restera à jamais graver dans sa mémoire comme un de sommuns de son existence. La réalisation d'un rêve d'enfant, de petite fille est sur le point de se réaliser. Réservant la sortie pour elle, je prendrais la décision, de ne pas me joindre à elle. La décision fut prise dans le feu de l'action. Je me dois de gérer mon tour du monde du mieux que possible. L'aspect financier est à prendre en compte. Or le genre de tour organisé qu'elle  s'apprête à faire coûte ici 180 dollars néo-zélandais pour trois heures. Or j'ai déjà en tête des plans pour vivre la même expérience un peu plus tard gratuitement. Aucune certitude, mais il fallait faire un choix, à un instant donné. J'ai déjà réaliser plusieurs fois le rêve qu'elle s'apprête à vivre... J'ai donc décidé de renoncer à cette sortie en mer. J'aurais aimé partager ce moment avec elle. Mais il va être intéressant pour une fois de ne pas vivre l'expérience par moi-même, de ne pas être du bon côté de la barrière. C'est à travers ces yeux, à travers ces émotions, ces ressentis et ce qu'elle me transmettra que je vais vivre cette expérience... Cela me permettra de comprendre pourquoi je préfère toujours être du bon côté, à vivre les choses par moi-même!
Je la laisse donc, en début d'après-midi, dans les mains de la compagnie avec qui elle part en en mer, pendant les trois prochaines heures. Je vais pour ma part aller découvrir de magnifiques falaises de granites blancs donnant sur une eau bleue turquoise. Je me balladerai aussi sur des collines verdoyantes bordant ces falaises. Je pourrai de nouveau observer de loin des dauphins et un nombre incalculable d'oiseaux marins plus beaux les uns que les autres. C'est un spectacle tout en couleur est totalement différent que je peux admirer quand je rentre dans une forêt. L'automne est bien arrivé. Les arbres revêtent leurs habits de lumières automnales et ils se parent de couleurs variant du vert au marron en passant par le rouge, orangé puis jaune... Sur le sol, les champignons poussent de partout ajoutant une touche très spécial à ces paysages...

Pendant ce temps, Mallory s'apprête à se jeter à l'eau. Depuis le pont du bateau, elle peut déjà admirer de tous les côtés, ces aminaux qui l'ont toujours fait rêver... Des dizaines de dauphins communs, bleu et blanc, jouent avec la proue du bateau, naviguant entre la surface et quelques mètres de profondeur d'eau. Armés d'un masque et d'un tuba, les participants, dont Mallory, vont, par trois fois, se rendre dans l'eau. Elle va avoir l'occasion de voir pendant de longues minutes, des dauphins venir la frôler, s'amuser avec elle... Lui ayant prêter ma caméra Gopro, je vais encore un peu plus facilement pouvoir revivre le moment qu'elle aura vécue.

Quand elle me retrouvera après cette expérience, elle me sautera dans les bras. Elle a le sourire jusqu'aux oreilles et les yeux qui pétillent de bonheur! Elle vient de réaliser un de ces rêves les plus fous! Elle va rester percher très haut sur son petit nuage, pendant plus de 24h00. Elle va respirer, parler, manger, vivre "dauphins" pendant les heures qui suivront ces moments... Elle vient de vivre une journée parfaite, innatendue, qui vaut tout l'or du Monde! Elle vient d'écrire une page spéciale de mon Tour du Monde. Je suis content de pouvoir vivre cela avec elle... Aucun regret de mon côté, même si pour être parfaitement honnête avec vous, si j'avais le choix encore, et si j'avais eu la certitude que le spectacle aurait été de ce gabarit, ma décision aurait été tout autre... Mais les animateurs de la journée lui ont confirmés qu'ils avaient été vraiment chanceux et que cela ne se passe pas tous les jours comme cela. Et puis, j'ai déjà pris rendez-vous avec les dauphins en Nouvelle-Zélande un peu plus tard. Je ne sais pas pourquoi, je reste persuadé que je vais les revoir de nombreuses fois dans les prochaines semaines!

Vivre à travers les yeux de Mallory, ressentir sa joie, le plaisir du moment vécu, ayant toujours un impact de longues heures après que l'expérience se soit terminée, m'aura beaucoup appris aussi sur moi, sur les sentiments spontanés que l'on peut ressentir. Parfois un combat insconscient s'engage entre nos ressentis, les sentiments partagés, et ce que l'on veut être notre réalité consciente...


Les dernières heures de notre voyage dans l'île du Sud sont devant nous. Dans moins de 36h00 maintenant, nous prendrons l'avion pour retourner à Wellington. Encore quelques bons moments nous attendent. Je conduirais tout d'abord jusqu'à Gore Bay pour y passer la nuit. Le lendemain matin le temps sera mausade. Nous devinerons depuis une plage, derrière les nuages, un lever de soleil avec quelques lumières intéressantes. 

Puis je vais conduire jusqu'à notre destination finale; Christchurch! Nous n'avons pas vraiment envie de passer toute la journée en ville. Nous avons encore soif de découvertes de la nature généreuse de l'île du sud. Nous nous rendrons donc à quelques kilomètre de là, vers l'Est, et l'imposante péninsule "Banks"... Etonnement des paysages de rêves sont encore au programme. La côte est toujours aussi découpée. Nous allons visiter de nombreuses baies. Pour certaines d'entre-elles, nous allons emprûnter une route de terre et de gravier, à peine assez large pour la voiture. Aucune protection de sécurité, alors que nous sommes à flanc de falaises. Les ravins sont impressionants et la chute serait sans retour. Mallory me transmet un peu son stress en cette journée. Je ne jouerais pas avec celui-ci et avec nos vies. Je resterais prudent et concentré sur ma conduite. Nous effectuerons des arrêts intempestifs pour profiter encore et encore de paysages à couper le souffle...  Govenor's Bay, Pigeon Bay, Okains Bay, Akaroa, Little river seront les lieux dans lesquels nous serons passés lors de ce tour dans le sens des aiguilles d'une montre.
 
Nous regagnerons ensuite Christchurch. En nous rendant dans le centre-ville, nous pouvons finalement prendre conscience de la réalité de cette ville dont tout le monde parle. La nature est magnifique ici! Etre sur la ceinture de feu (cercle où l'activité volcanique est très importante), être à une lattitude et longitude parfaites, se trouver à la jonction de deux plaques tectoniques permettent de créer cet environnement irréel mais cela implique aussi des dangers présents en permanence. Christchurch et ces habitants en ont fait les frais, deux ans auparavant, alors qu'un séisme d'une magnitude de plus de 6,5 sur l'échelle de Ritcher, a dévasté totalement le centre-ville. Les dégâts ont été collosales et la reconstruction n'a lieu que très lentement. De nombreux bâtiments ont été totalement rasés et pas encore remplacés. D'autres sont maintenus par des structures métalliques. La protection des habitants, des voitures sont assurées, à de nombreux endroits, par l'installation de containeurs créant un mur de protection en cas d'effrondement inopiné. Le centre-ville est donc un vrai chantier en recontruction, encore en plein chaos et sous le choc de cet événement naturel qui n'a laissé aucune chance à l'ingéniosité humaine... Après un petit tour rapide dans le centre-ville, nous préférerons donc continuer à observer ce que la Nouvelle-Zélande peut nous offrir de plus beau; sa richesse naturelle. Dans le jardin botanique immense de la ville, nous découvrirons donc de supers arbres et fleurs!
Le lendemain matin, dimanche 7 Avril, nous rendons la voiture de location Jucy. Quelque chose semble étrange! Ils n'ont pas ouvert à l'heure indiquée. Et la personne de l'agence arrivée après nous, nous a ouvert plus par politesse car je toquais à la fenêtre... Quelque chose ne tourne pas rond. Ou plutôt cela tourne rond mais un événement à entraîner un décalage. Nous nous rendons à l'aéroport sans avoir encore conscience de ce boulversement. Nous avons prévus large au niveau du temps. Finalement nous allons être encore beaucoup plus en avance que nous l'avions envisagés. En effet, nous constaterons qu'il y a eu le changement d'heure, dans la nuit, seulement quand nous regarderons les pendules de l'aéroport. Heureusement pour nous, ce changement a eu lieu dans le bon sens. Nous avons simplement à attendre un peu plus longtemps, dans ce hangar, de l'aéroport totalement rénové. Comme quoi, il ne fait jamais croire que tout est fini! Jusqu'à la dernière minute dans cette aventure, un boulversement peut se produire, l'innatendu peut gagner la bataille contre l'organisation de mon emploi du temps. Qui sait de quoi sera fait les prochaines minutes?
 
La suite se déroulera pourtant comme prévue. Nous embarquerons à l'heure prévue, nous atterirons à Wellington en fin de matinée. Nous avons décidés d'y passer le reste de la journée et la nuit... En effet, Mallory repars en direction de l'Europe très tôt le lendemain matin. Nous ferons donc ensemble ce que j'avais fait le jour avant son arrivée. Une boucle est bouclée! Cela ne nous empêchera pas de discuter, de passer quelques bons derniers moments. Alors qu'elle s'en dormira sur une banquette confortable, je préparerais les photos pour lui les donner déjà organisées, triées, renommées, prêtes à être utilisées...

A son réveil, nous n'aurons pas beaucoup de temps pour réaliser que la séparation est imminente. Nous venons de passer deux superbes semaines ensemble. Les maîtres-mots découverte, simplicité, partage, rêves, premières, nature, plaisir, construction, liens ont été en permanence mis en avant! Nous pouvons nous remercier mutuellement, nous venons de vivre des moments inoubliables à jamais gravés dans nos mémoires...

Les au revoir furent brefs. Nous n'aurons pas le temps d'exprimer ou de montrer plus que cela nos sentiments. C'est le coeur un peu serré que je la laisse repartir... Elle va continuer de réaliser ces projets, finir la rénovation de sa maison, contruire sa carrière d'avocate... Je continue la visite de ce pays magique... L'île du Nord réussira-t'elle à me captiver autant que son homologue du Sud?! De nombreux voyageurs, une très grosse majorité d'entre-eux, m'ont affirmés le contraire... Je devrais peut-être les remercier car ne pas avoir d'attentes spécifiques pour quelque chose, permet le plus souvent de profiter encore plus du moment, et des surprises que la vie a à m'offrir...

Je repars seul sur les routes, les souvenirs pleins de partage avec Mallory qui restera j'en suis persuadé à jamais une persone proche, et pour sûre une personne chère à mes yeux!